A Tribord vers la Trinité du 13 au 16 mai 99

Cinq jeunes régatiers du Lycée Fénelon ont participé en mai au Trophées des Lycées à la Trinité sur Mer. Leur aventure a débuté il y a six mois.

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   En marge des grands projets maritimes départementaux, Toulon s'est peut-être découvert un équipage talentueux dans la plus stricte confidentialité. A partir d'aujourd’hui, au large de la Trinité/mer, cinq jeunes régatiers vont participer en effet au Trophée des lycées organise par I'UCPA. Derrière le jeune skipper Clément Faure, champion du monde de " 420 " en 97, quatre de ses camarades du lycée Fénelon ont embarque sur le " First Class 8 " préparé aux petits oignons, Eric Vial, ancien participant aux championnats d'Europe de Formule 18, Claire Figannière, Mathieu Monestel et Raphaël Declercq, assidus des clubs de voile varois.

    Plusieurs parrains habitués des grandes régates les ont mis sous le bon vent depuis le début de l'année, comme Gérard Navarin, recordman de la traversée de l'Atlantique en " Hobby Cat " ou Michel Savelli qui leur a prêté son " Anti Stress " pour l'entraînement en rade de Toulon.

77 bateaux engagés

Jusqu'a dimanche, dans six manches disputées entre 77 bateaux, les jeunes navigateurs tenteront d'arracher le podium but avoué de cette escapade atlantique. " Depuis le début de I'année, on s'entraîne aux manœuvres et à la navigation. Notre équipage commence d'ailleurs à être sérieusement rôdé. On a prévu de partir quand même un peu avant, histoire de se familiariser avec le plan d'eau " prévoyait Clément Faure en début de semaine.

La stratégie de course est même déjà au point: " Ne pas se laisser enfermer dans le paquet, prendre la tangente pour ne pas rester bloque au départ ". Pour le reste, la fortune des vents et des manœuvres de l'équipage décidera des succès sur le parcours olympique .

Mais avant la course. Ies cinq lycéens ont dû batailler ferme, monter une mini-entreprise afin de réunir les 25 000 F nécessaires et démarcher des sponsors dont le Caef. C'est donc tout l'univers de la voile qu'il a fallu balayer, des impératifs économiques à la préparation technique du bateau. Lorsque tout ceci fut enfin mené a bien, les jeunes régatiers se sont immédiatement mis au travail, au rythme de deux séances d'entraînement hebdomadaires.

Désormais le projet est ficelé, les compétences sportives réunies. Reste a prendre la bonne "  tangente " sous les vents d'Atlantique.

                                Article de Var – Matin du 13 mai 1999.